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vendredi 10 juin 2016

Paula Modershon-Becker: simple, beau, émotionnel, une femme peintre au début du XIXe


jusqu'au  






une peintre allemande,

une peintre inconnue absente des collections françaises, classée dans les expressionnistes, mais plus appréciée après sa mort en Allemagne (pas par les Nazis qui présentèrent plusieurs de ses toiles à l’expo sur «  l’art dégénéré » à Munich en 1937) 

une peintre avec un destin tragique: 
mourir à trente et un ans avec une œuvre devant soi et un bébé de dix huit jours (Marie Darrieussecq dans sa bibliographie sur elle: Etre ici est une splendeur Ed.POL 2016)

une femme prise par la difficulté de ne vivre que pour sa peinture (trois ou quatre vendus à des amis en tout et pour tout sur environ 700 toiles peintes!), mais aussi d’être comprise quand on est un précurseur…


une femme qui au début du XIXe pour assumer sa passion d'artiste va hésiter à divorcer, comment subvenir seule à ses besoins en tant que femme peintre?







peinture simple , directe et belle, sans ombre ni perspective
Paula peint ce qu'elle voit sans fioritures,  scènes du quotidien sans décor : des enfants avec des chats dans les bras, des mères avec des bébés, des vieilles femmes…


Garçon avec un chat dans les bras







Deux petites filles debout et agenouillée devant des pavots 1906





Deux petites filles en robe blanche et bleue se tenant par les épaules 1906
des autoportraits sans complaisance, avec ce regard intense qui a suggeré le titre de l'exposition 
et un nu d'elle, démarche audacieuse: le premier autoportrait nu d'une femme peintre!




son grand amour (platonique) rencontré quand elle vivait avec son mari Otto Modershorn dans la communauté d'artistes allemands  de Worpswede (peintres académiques de la nature genre "Barbizon") près de Dresde

et avec qui elle échangera idées et sentiments à travers une correspondance  abondante 

beaucoup de natures mortes annonciatrices du style expressionniste

 
Bel hommage  rendu par  le MAM à cette peintre allemande qui aimait tant le Paris , le Paris 1900 de Montparnasse, qu'elle venait s'y ressourcer et peindre sans relâche dans son atelier de l'Avenue du Maine,
sans son mari,
avec de maigres ressources...


une femme peintre qui peint 
magnifiquement

                    simplement 
                                          des femmes!
on ne l'oubliera plus!

Paul Klee: toute l'oeuvre du grand artiste allemand sous l'angle de l'ironie

Centre Pompidou

jusqu'au 1er août 2016


Paul Klee "L'ironie à l'oeuvre"


Paul Klee (1879 - 1940) un  artiste  inclassable
pas tout à fait fauve, cubiste, surréaliste, figuratif ou abstrait, 
mais  aussi peut être tout cela à la fois

alors pour cette rétrospective riche de plus de 250 oeuvres, 
le parti pris est de nous la donner à voir sous le prisme de l'ironie

ironie que Klee pratiquait vis-à-vis de lui-même, vis-à-vis de l'art et de la société de son temps 
Sans titre (deux poissons, un hameçon, un ver), 1901





l'ironie dans son sens commun, comme une prise de distance 
mais aussi conçue comme liberté, comme un dépassement

 "Nul n'a besoin d'ironiser à mes dépens, je m'en charge moi-même", disait Klee en 1906.



Portrait d'une dame pleine de sentiments 1906

Expo un peu labyrinthe avec 7 sections thématiques dans des salles souvent bondées, 

- Satire et caricature
(les premières années)

- Cubisme

- Théâtre mécanique (à l’unisson avec Dada et le Surréalisme)

- Constructivisme (les années Bauhaus de Dessau)

- Regards en arrière(les années 1930)

- Picasso (la réception par Klee après la rétrospective de Picasso à Zurich en 1932)

-Années de crise (entre la politique nazie, la guerre et la maladie)

Elles traduisent ses recherches,  ses interrogations sur le langage et l'écriture
qui vont conduire à son évolution: renouveler, changer, rompre.
aucune de ses toiles ne se ressemble


Ironie, humour certes mais aussi tendresse, délicatesse, poésie, fantaisie 
n'oubliez pas de lire le titre des oeuvres souvent drôles
par contre oubliez les explications très compliquées des cartels


Chat et oiseau 1928




Le masque au petit drapeau 1925
Chemin principal et chemins secondaires 1929




Gothique joyeux 1915




Portrait d'un acrobate 1927
Feu à la pleine lune 1933

Captif 1940



Une exposition réellement exceptionnelle pour un des artistes majeurs de la première moitié du XXe siècle 


Suite sur la place Igor Stravinsky

là où il y a la fontaine Stravinsky, une sculpture-fontaine de Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle


Dame Tartine 2 Rue Brisemiche, 75004 Paris

pas mal, tartines ou plat
service moyen

Bourdelle: un atelier musée pour un sculpteur aux oeuvres monumentales


 Musée Bourdelle



Vous ne connaissez pas le sculpteur Bourdelle?

Vous voulez savoir comment les oeuvres en bronze sont fabriquées?

Alors allez dans ce musée extraordinaire à Montparnasse (18 rue Antoine Bourdelle 15ième)

où les oeuvres grandioses de Bourdelle sont exposées

vous verrez aussi son ancien atelier, son appartement 
et vous promènerez dans les jardins qui les entourent
dans  une galerie en briques roses de montauban, ville natale de Bourdelle






L'endroit est magique, immense entouré d'un jardin


une partie moderne a été ajoutée par
le célèbre architecte 
Christian de Portzamparc 
pour accueillir

des expositions


ce musée privé GRATUIT est à nouveau ouvert après rénovation

Antoine Bourdelle
(
1861-1929) 
un des plus grands sculpteurs français du début du vingtième siècle des sculptures expressives se rapprochant du style antique ou médiéval





pas trop de photos pour que vous gardiez la surprise du lieu...
juste pour vous donner envie d'y aller












Persona: objets inanimés avez vous donc une âme?

Persona: étrangement humain

Musée du quai Branly
jusqu'au 13 novembre 2016



l’exposition étrange!

toutes sorte d’objets qui ont été personnifiés avec un statut plus proche d’une personne que d’un simple objet

bizarre? 
non, vous même quand vous vous énervez contre votre voiture, votre ordinateur, vous la ou le traitez comme une quasi-personne: part ma chérie, imbécile, t’es trop têtu,…

Une ou un persona, du verbe latin personare (per-sonare : « parler à travers »), est une personne fictive stéréotypée.

C’est donc une exposition  d’anthropologie qui nous est proposé, pour mieux comprendre 
comment s’opère ce transfert ou cette confusion entre l’humain et le non-humain?
comment s’établit  la relation particulière et personnalisée qui les lie?
et ceci dans les cultures les plus variées



les objets présentés vont 
des objets d’art – populaire ou contemporain – 
à évidemment des robots

des photos d'un autre site (les miennes sont où?)








Déstabilisant , intéressant