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lundi 9 novembre 2015

Splendeurs et misères des courtisanes, non, des visiteurs

Exposition Orsay
Splendeurs et misères. 
Images de la prostitution, 1850-1910
22 septembre 2015 - 17 janvier 2016


Olympia Edouard Manet 1863
 Après Degas et le nu en 2012, la nudité masculine en 2013 et Sade, Orsay a une recette miracle pour racoler les foules: le sexe sous prétexte de culture!
D’accord, les peintres et les photographes de seconde moitié du XIXe siècle, du second Empire à la Belle Epoque, siècle d'or des maisons closes, ont été inspirés, fascinés souvent par les actrices et les lieux de la prostitution.  

Pas surprenant, le "plus vieux métier du monde » a toujours été source de fantasme masculin!
Alors, une expo pour faire  frissonner le bourgeois , 
émoustiller les touristes 
(«  il n ‘y a que les Français pour faire cela! « ) …
Guy Cogeval, président du musée d'Orsay, explique dans le catalogue de l’exposition: la prostitution a généré un "grand nombre de représentations à travers des courants aussi variés que l'impressionnisme, le naturalisme, le fauvisme ou l’expressionnisme ».

Et alors?
Le Sofa Henri de Toulouse Lautrec vers1894-96
Pas d'évocation de dimensions sociale et politique de la prostitution 
mais vous pourrez vous documenter sur cet univers méconnu? , imaginer les acrobaties sexuelles d’Édouard VII devant sa fameuse « Chaise de volupté », celles de la demi-mondaine La Païva dans sa chambre, etc… aller dans les salles interdites au moins de 18 ans zyeuter (voir) des photos érotiques ou pornographiques!
Rien à voir avec la peinture!

Splendeurs
plusieurs très beau tableaux impressionnistes, cubistes qui auraient mérité meilleure exposition...
Femme en chemise ou danseuse André Derain 

Misères
Salles bondées, murs surchargés d’oeuvres, exposition pléthorique, vous ne serez pas dans une ambiance sereine pour contempler ce monde interlope, coloré, pas toujours gai, mais quelquefois un peu glauque et lugubre. 


Catherine et son amie (je les avais abandonnée et retranscris leurs impressions!), pourtant pas « bégueules », sont sorties un peu écœurées: pas envie de revenir, malgré abonnement, pour mieux voir!